Administration numérique



Le Conseil d’Analyse Economique (CAE) fait part de quatre constats majeurs dans le fonctionnement de l’administration numérique :

  • La France bénéficie d’une offre important en matière d’administration numérique mais elle peut encore progresser dans son usage par les particuliers et les entreprises,
  • Les technologies numériques ont un fort potentiel pour accroître la productivité à condition qu’elles s’accompagnent de changements organisationnels,
  •  En France, les équipes transversales en charge de la transition numérique sont moins développées que dans des pays leaders en termes d’e-administration et les spécialistes en informatiques moins nombreux que dans le secteur privé,
  • Les technologies numériques peuvent améliorer la qualité des services publics, à condition que leur usage soit transparent et que leur accès soit facilité.

Ainsi le CAO propose 7 recommandations :

  1. Conforter le rôle de l’Etat pour coordonner la collecte des données d’intérêt général et les mettre à disposition des innovateurs dans des conditions tarifaires abordables. Garantir dans le même temps la protection de la vie privée des usagers « fournisseurs » de données
  2. Renforcer la transparence dans l’usage des données et des algorithmes à la base de la décision publique. Faciliter leurs réutilisations lorsque des améliorations peuvent être apportées par l’initiative privée, de même que celle des données privées d’intérêt général,
  3. Encourager le recours aux méthodes « agiles » et les expérimentations avec des dérogations temporaires à fins d’innovation au sein des services publics. S’assurer que le déploiement de nouveaux services n’a lieu que si leur intérêt et leur efficacité sont au moins en partie validés,
  4. Impliquer les usagers dans la coproduction des services publics et multiplier les démarches participatives. Apprendre au public à utiliser l’administration numérique et l’inciter à y avoir massivement recours. Evaluer les services publics en ligne à partir de l’expérience des usagers,
  5. Faciliter le recrutement d’informaticiens, de codeurs, de designers, de data scientists et data analysts, avec des salaires et carrières compétitifs pour attirer les meilleures compétences du privé,
  6. Ouvrir un débat public et politique sur les formes du service public et le périmètre de l’action publique. Débattre du choix fondamental entre opt-in et opt-ou en matière de transmission de données personnelles,
  7. Evaluer systématiquement l’efficacité économique des différents services publics en ligne.

 

Par Florent Steiner.