Les récentes révélations sur les actions de la NSA en matière de surveillance de l’Industrie et plus spécifiquement encore leur suivi/digestion/contrôle de Google, des messageries hotmail, yahoo, etc. ne se limitent pas en termes d’enjeux géo-politico-stratégique aux seuls Etats et citoyens…
Les entreprises sont aussi totalement concernées et les européennes et françaises plus particulièrement !
Cette surveillance et ses risques induits en termes de guerre économique (espionnage industriel de la R et D,…) pose la réelle question du passage d’une sécurité digitale où la Direction Générale de l’entreprise est totalement partie prenante.
Un récent article du Monde du 1er Novembre fait état des faits marquants suivants (économies, Page 2 ; Yves Euds) :
« Nicolas RUFF, expert en cybercriminalité dans le groupe (…)EADS, explique que la capacité de surveillance de la Toile par les Etats-Unis fait partie intégrante de l’infrastructure du réseau Internet. (…)Pour commencer, sur la douzaine d’opérateurs de télécommunication dits ‘de premier rang’, qui constituent la colonne vertébrale du réseau physique de câbles et de relais, huit sont américains, dont les géants AT&T, Verizon, Sprint, Level 3 , etc. »
Par ces quelques mots tout est dit…Aussi, les très grandes entreprises françaises du CAC 40 doivent aller au-delà dans leur quête d’une stratégie globale en termes de sécurité digitale…
Même si selon le même article elles doivent ‘effectuer une révolution culturelle’.
En effet, si les réseaux télécom sont majoritairement nord-américains, on retrouve le même contexte avec Verisign qui effectue pour l’Icann la gestion des adresses IP. CISCO de son activité est aussi fortement présent dans les routeurs….Que dire encore du système d’exploitation Windows tout aussi américain et qui compte tant de failles de sécurité.