Retour : « Les nouveaux visages de la fonction IT dans l’entreprise digitale »



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Le 14 avril a eu lieu le séminaire intitulé « Les nouveaux visages de la fonction IT dans l’entreprise digitale ». Organisé par VOIRIN Conseil en Management et réunissant des acteurs du monde IT, ce séminaire a été l’occasion pour les participants d’échanger autour des évolutions de la fonction IT (et plus particulièrement de la DSI) au sein de l’entreprise digitale, en réagissant aux différents sujets abordés par les intervenants tout au long de la matinée.

Quels étaient les intervenants ?

  • Vincent BRUNETTA, Chief Digital Officer, SOCOMEC
  • Michel BORDES, Directeur Général, Agora Hosting
  • Jean-Paul MAUCHARD, Directeur et consultant senior, VOIRIN Conseil en Management
  • Guillaume DUTECH, chargé de recherche Lab des Usages, VOIRIN Conseil en Management

 

Retour sur l’enquête du Lab

Afin d’identifier et de qualifier les évolutions de la DSI et de la fonction de DSI, le Lab des Usages a interrogé, entre octobre et novembre 2015, près d’une centaine de dirigeants IT sur les mutations de leur fonction au sein de l’entreprise. Cette étude a porté sur trois axes principaux : l’évolution du métier de DSI et de la structure des DSI, les nouveaux enjeux de la DSI et la perception de cette dernière au sein des entreprises et organisation.

slide_budgets_webLa première tendance évoquée est celle des budgets des DSI, qui sont majoritairement stagnant ou à la baisse, ce que confirment les participants au séminaire. Par ailleurs, l’on observe également une diminution des effectifs de la DSI ; néanmoins, en raison de l’importance accordée à l’informatique dans les entreprises, cette direction n’est pas toujours la première impactée par des réductions d’effectif. Le métier de la DSI connaît aussi une évolution depuis les dix dernières années ; d’un poste de technicien, on est passé à une fonction davantage managériale. Les attentes vis-à-vis du DSI de la part des organisations ont changé, et par voie de conséquence la fonction a également connu une mutation.slide 4_web

Parmi les enjeux de la DSI, deux thématiques ont fait l’objet de discussion. La dématérialisation, abordée comme un enjeu dans l’enquête du Lab est en réalité perçue plutôt comme un moyen par les participants au séminaire. Par ailleurs, l’externalisation s’avère prioritaire pour le secteur privé, mais cette notion fait débat : elle serait entendue dans les organisations comme une façon de « se débarrasser » de compétences humaines, alors qu’il s’agit de rationaliser les possessions matérielles de l’entreprise. Il y a donc encore du chemin à parcourir pour faire passer le message et permettre une mise en œuvre totale et la plus simple possible ! Les DSI restent très actives et portent en moyenne trois projets, avec une échéance comprise entre 6 mois et 2 ans. Parmi les projets évoqués par les DSI, on note que peu portent sur le Big Data et les objets connectés, qui sont pourtant des sujets d’actualité

Thématiques prioritaires des DSI

Thématiques prioritaires des DSI

Dans le secteur privé, il apparaît que la DG est le principal moteur des projets de la DSI, alors que la Direction Marketing en est souvent à l’origine. Dans le secteur public, ces projets sont majoritairement impulsés par les directions métiers, et l’on note un manque d’implication des élus dans les projets. Par ailleurs, dans les deux secteurs, la DSI demeure bien présente dans la gouvernance de l’entreprise. Enfin, la DSI est toujours vue comme un centre de coût important dans les organisations, mais également comme un centre de support.

Retrouvez l’intégralité de l’étude ci-dessous :

Un retour d’expérience, ou la définition de la gouvernance SI et du numérique dans une ETI : le Groupe SOCOMEC

Après une rapide présentation de l’entreprise SOCOMEC (entreprise alsacienne familiale existant depuis trois générations), Vincent Brunetta a expliqué comment une ETI telle que SOCOMEC a pensé et mis en place une direction du digital. Cette création résulte d’un constat clé : passant de fabriquant de produits à opérateur de services, le groupe SOCOMEC, en pleine mutation, ne pouvait se permettre de rater le « train » du digital pour rester une entreprise à la pointe dans son secteur.

Ce constat a amené les directeurs de l’entreprise à réfléchir à la transformation digitale de leur entreprise. Un premier séminaire de sensibilisation a ainsi été organisé il y a deux, avec l’intervention de Gilles Babinet. Par la suite, un comité réunissant la R&D, le marketing et l’IT a été mis en place ; durant un an, ces trois directions ont discuté et travaillé ensemble, afin d’aligner les plans et les technologies du groupe. Le principal objectif de ce réalignement commun était de maximiser la cohérence et l’interopérabilité des outils dans l’entreprise. Suite à ce travail commun, d’autres séminaires portant sur le digital ont été organisé, et le groupe a ainsi pu commencer à innover. Le résultat de ces deux années de travail et de réflexion a été matérialisé par la création d’une Direction du Digital au sein de groupe. Travaillant de près avec le DSI et l’IT, Vincent Brunetta fait le lien entre tous les projets digitaux de SOCOMEC et de sa filiale ENERGYS. Les sujets sont ainsi répartis entre l’IT et la Direction du Digital ; certains leurs sont propres, et d’autres sont communs, mais il n’existe pas de « barrière » entre ces deux directions, sans quoi la transversalité qui permet de mener à bien les projets au sein du Groupe ne pourrait exister.

AGORA HOSTING, un acteur du cloud

La matinée s’est terminée sur l’intervention de Michel BORDES, Directeur Général d’Agora Hosting, une société créée en décembre 2013 et se positionnant comme un acteur proposant aux entreprises des solutions de cloud et d’hébergement. Fort de son expérience et des retours de ses clients, Michel Bordes a pu démontrer l’impact positif du cloud dans le management d’un système d’information d’entreprise.

Le cloud et les solutions d’hébergement à distance offrent aux entreprises et aux organisations une solution très flexible et facile d’accès : nul besoin d’acheter des disques de stockage (pas d’investissement ni de maintenance de matériel) ou de disposer d’une pièce dédiée et sécurisée (gain d’espace et pas de risques de dégâts matériels si la pièce n’est pas sécurisée). Par ailleurs, l’utilisation du cloud offre des solutions performantes en termes d’accès aux données (réseaux puissants), et sa mise en œuvre est rapide voire quasi-immédiate ! L’hébergement de données à distance peut certes encore effrayer (notamment par le fait de ne pas avoir physiquement les données dans l’entreprise), mais c’est une solution offrant à la fois un gain financier, et permettant aux DSI de travailler sur d’autres projets ; comme les résultats de l’enquête du Lab l’ont montré, la DSI est en pleine mutation, et son rôle n’est plus tout à fait technique mais plutôt stratégique et managérial !