Tim Leberecht : The Business Romantic



Le lundi 26 Octobre, le Lab des Usages était présent à la conférence organisée par l’association « Switch » au sein de l’espace de co-working Volumes, dans le XIXème arrondissement de Paris, avec pour invité d’honneur Tim Leberecht.

Tim Leberecht est un marketeur germano-américain, auteur du livre « The Business Romantic » dans lequel il propose une nouvelle façon d’envisager les affaires et plus simplement, notre approche au travail.

La conférence, d’une vingtaine de minutes s’est prolongée par une séance de questions-réponses.

Répondre au désenchantement

Face à la tendance croissante du « quantify-self » et du business basé sur les données, Tim Leberecht propose d’ajouter du romantisme dans nos pratiques professionnelles. L’intégration de la technologie, de la donnée, et des algorithmes dans nos pratiques managériales ont déshumanisé notre environnement de travail et nos relations.

Jusque dans la vie personnelle, nous externalisons vers la technologie certaines parties les plus intimes de notre vie.
L’exemple a été donné de l’application Spreadsheets, qui promet de meilleures performances au lit grâce à l’analyse de données.

Ces pratiques engendrent le désenchantement, à la fois dans la vie personnelle que dans la vie professionnelle.
Ainsi, Tim Leberecht propose d’intégrer du romantisme, au sens poétique du terme, afin de retrouver la passion, l’engagement et le sens.

Changer les règles de la vie professionnelle

Le romantisme, ce n’est pas une méthode mais un état d’esprit, un « mind-set ». Néanmoins, il est possible de dégager certaines règles pour permettre d’accéder à cet état d’esprit. C’est ce que Tim Leberecht appelle les « 10 rules of enchantment », et lors de cette conférence, il nous en a explicité trois :

  • « Find the Big in the Small »

Il s’agit de retrouver le plaisir dans les évènements quotidients, les petites choses, par exemple les conversations.
Pour devenir véritablement enrichissant, un échange doit se prolonger. L’exemple a été donné de l’initiative « I am here days », groupes de personnes ensemble pendant 12 heures pour explorer un thème, une ville, sans être distraits par la technologie.

Mais la technologie peut également permettre de renforcer l’expérience émotionnelle, comme l’application Detour qui propose des parcours audio dans les villes, ou Forgotify, qui propose de découvrir des titres du catalogue Spotify jamais écoutés.

  • « Keep the Mystique »

Réintégrer la surprise dans nos pratiques, accepter de ne pas tout comprendre d’une expérience, tels sont les moyens de garder de l’enthousiasme. Certaines entreprises intègrent l’élément de surprise à la fois pour leur clients (Birchbox, le site de produits de beauté qui propose à ses abonnés une box avec des produits mystères) ou bien également en interne (Meetings dans le noir, ou équipe chargée de surprendre les employés avec des évènements originaux…).

  • « Suffer (a Little) »

Il n’y a pas de véritable expérience romantique sans souffrance. Appliqué au business, cette philosophie implique de sortir de sa zone de confort. Que ce soit pour créer la loyauté chez le client, par exemple, en créant de la frustration via un programme de fidélité, ou la rareté d’un produit, ou bien en demandant à ses partenaires, ses collègues de faire un effort, sans donner de récompense immédiate.

Ainsi, la philosophie du « business romantic » replace l’expérience au centre de la pratique, les valeurs avant les données et les indicateurs. Tim Leberecht le résume ainsi : « Feel more, feel good, do good ».

Retrouver une présentation similaire de TIm Leberecht ci-dessous :